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Les victoires d’ADO sur Gbagbo - Les acteurs sociaux se rallient


Vendredi 21 Janvier 2011
 

La santé et l’éducation. Deux gros défis que le candidat du RHDP a promis de relever aux Ivoiriens, s’il parvenait à la tête de la Magistrature Suprême du pays. Elu Président de la République, au terme de l’élection présidentielle la plus disputée de l’histoire de la Côte d’Ivoire, Alassane Ouattara ne s’est malheureusement pas encore attaqué à ces grands chantiers comme il le voulait selon lui-même. Cela, par la faute de son adversaire le président sortant, Laurent Gbagbo qui refuse d’accepter sa cuisante défaite en s’accrochant désespérément au pouvoir. Toutefois, soucieux du bien être de ses concitoyens, le président élu s’est mis au travail. Dans le nouveau gouvernement formé, le poste du ministre de l’Education nationale est revenu à Mme Kandia Camara. Ancienne présidente du Rassemblement des Femmes du RDR, cette dernière n’est pas une inconnue dans le monde éducatif ivoirien. Enseignante de formation, elle a été un membre actif du SYNESCI (Syndicat national des enseignants du second degré), principale formation syndicale de l’enseignement secondaire. Dès les premières heures de la crise post-électorale, ce syndicat connu pour sa franchise s’est rangé du côté de la légitimité en reconnaissant Alassane Ouattara comme le nouveau président de la Côte d’Ivoire. Une gifle pour le candidat LMP issu lui-même du monde enseignant. La rencontre entre le ministre de l’Education nationale et les enseignants a permis aux deux parties de faire le point de la situation de l’école ivoirienne et surtout de voir dans quelle mesure le SYNESCI pourrait contribuer à la lutte pour le départ du dictateur ivoirien. C’est donc tout naturellement que le syndicat suivra à la lettre le mot d’ordre de désobéissance civile lancée par le Premier ministre Soro Guillaume. L’école ivoirienne, on le sait ne fonctionne plus suite au respect de ce mot d’ordre. Malgré les tentatives de négociations et même de médiation des préfets, l’école tant à l’intérieur du pays qu’à Abidjan est dans l’impasse. « L’école fait partie intégrante de la société. Elle ne peut fonctionner normalement que si la démocratie est respectée. C’est pourquoi nous nous battons pour le respect du jeu démocratique », a justifié Traoré Siaka, 1er secrétaire général adjoint du syndicat. A la suite du SYNESCI, d’autres syndicats du monde éducatif et non des moindres vont faire allégeance au nouvel homme fort d’Abidjan. Il s’agit notamment de la FENEPLACI (Fédération nationale des enseignants du privé laïc de Côte d’Ivoire), regroupant les fondateurs d’établissements privés et l’USELCI (Union des syndicats de l’enseignement privé laïc de Côte d’Ivoire). Par ces soutiens de taille, le président élu on peut le dire a enregistré une grande victoire sur l’ancien chef de l’Etat, qui pensait pouvoir manipuler le monde syndical à sa guise. Et s’il s’en doutait encore, la grève lancée par l’UGTCI (Union générale des travailleurs de Côte d’Ivoire), vient lui rappeler qu’il n’est plus Président de la République et qu’il ferait mieux de partir pour alléger la souffrance des travailleurs et de toute la Côte d’ Ivoire.
Au plan sanitaire, la délicatesse du secteur explique certainement la décision du Président de la République de ne pas opérer de grands changements en attendant sa prise en main effective des affaires du pays. Cependant, force est de reconnaître que ce secteur est bloqué du fait des effets collatéraux de la crise. Tous les projets exécutés par les programmes nationaux de santé (paludisme, VHI/SIDA, tuberculose), sont actuellement arrêtés. La banque mondiale qui, à travers le Fonds mondial de lutte contre le SIDA, finance ces programmes a mis en veilleuse sa collaboration avec la Côte d’Ivoire jusqu’à ce que la situation redevienne normale. La pharmacie de la santé publique n’arrive plus à approvisionner les hôpitaux généraux en médicaments, car elle-même dépourvue.
Comme quoi, l’ex-chef de l’Etat règne mais ne gouverne pas. Le contrôle de l’appareil étatique lui échappe. Il n’y a que lui pour ne pas s’en rendre compte.



Dao Maïmouna

 
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